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La vie d’une soumise n’est jamais facile. C’est ce qui en fait le prix.
Le simple fait de marcher requiert de la soumise des efforts que notre vie quotidienne nous à fait oublier.
Mettre un pied devant l’autre nous parait d’une facilité enfantine. On a oublié nos gamelles, nos chutes, nos échecs et nous marchons maintenant sans même y penser.
Il ne faudrait pas se moquer d'une démarche pénible et gauche mais qui, à notre grande honte, n’a pas rigolé à la vue d’une chute malencontreuse, d’une gaffe ridicule ou d’un lapsus révélateur. Surtout si c’est le maître lui-même qui l’a menottée aux chevilles.
Notre soumise nous permettra donc de nous en moquer sans honte, nous permettant de nous délecter de la voir si malhabile, si limitée dans sa démarche, sans pouvoir nous empêcher évidemment de raccourcir la chaine pour accentuer la difficulté du cheminement.
Elle pourra elle-même se voir, s’admirer impuissante à marcher correctement, à se voir courir si lentement, à galoper à petits pas, à si petits pas, à si courte foulée.
Elle pourra même s’y entraîner elle-même pour sa satisfaction personnelle.